En 2009, malgré un brossage des dolia, aucun timbre n’avait été découvert. Cette année, l’inspection systématique et le grattage à l’aide d’une spatule métallique de la surface des dolia, situés de part et d’autre de l’axe de référence est-ouest, a porté ses fruits sur le dolium situé le plus à l’est du gisement.
Le timbre in planta pedis (empreinte en forme de pied) est bien visible sur l’épaule du dolium. On peut lire sur le timbre : C(aius) PIRANUS SOTERICUS F(ecit), ce qui signifie « Caius Piranus Sotericus m’a fait/fabriqué ».
La marque principale in planta pedis
Associée au timbre, une contremarque a également été découverte où le nom de Sotericus est repris. Il s’agit d’un affranchi de Caïus Piranus qui, par tradition, prend le nom de la famille qui l’a affranchi.

La contremarque associée au timbre (Photo Arkaeos/DRASSM, T. Seguin)
La question est maintenant de savoir si nous avons affaire au même Sotericus qui signait les dolia du navire du Grand Ribaud D (coulé entre 9 av. J.-C. et le changement d’ère), du navire de La Garoupe (vers le milieu du Ier s.) et de celui de Ladispoli (aux environs du changement d’ère). Et faut-il pour autant en déduire, d’après les dates des naufrages, que certains des bateaux où avaient été embarqués les dolia de Sotericus auraient navigué près de 50 ans ? La suite de la campagne de fouille le dira peut-être…
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