vendredi 25 juin 2010

La travail sur la coque


L’épave Ouest Giraglia 2 a conservé un fragment de coque long de près de 8 m pour une largeur de 3 m. Correspondant vraisemblablement au centre de la carène, les éléments encore en place comprennent la quille, une partie du bordé (5 virures du côté est et 9 virures du côté ouest) ainsi que 22 membrures (charpente transversale). Bien qu’attaqué par les tarets, le bois est finalement en assez bon état.

Pour conduire l’étude architecturale de ce navire, une documentation complète, réalisée in situ, est nécessaire.

Mais avant d’entreprendre ce travail, l’ensemble des pièces constitutives de la coque a été marqué afin de permettre l’identification des vestiges architecturaux. Cette identification se révèle être indispensable pour réaliser correctement aussi bien les observations, les relevés architecturaux d’ensemble et de détails que les prélèvements qui seront réalisés pour l’identification des essences de bois utilisées dans la construction. La quille a ainsi été marquée Q, les bordages B1, B2… et les membrures M100 jusqu’à M122. Une partie des petites chevilles de blocage des tenons a également été repérée à l’aide de punaises blanches. Du fil de fer galvanisé gainé de plastique blanc a aussi été utilisé pour distinguer les joints des bordages.


Marquage des joints, des chevilles et des bordages

(Photo Arkaeos/DRASSM, T. Seguin)


La documentation rassemblée jusqu’à présent se compose de photographies de détail et d’ensemble ainsi que d’une série de relevés et d’observations. Le relevé d’une section longitudinale et de sections transversales, commencées aujourd’hui, doit permettre d’illustrer le profil des vestiges de l’épave, les différents types de membrures et leurs assemblages avec le bordé. Ces sections sont dessinées à partir d’une barre de relevé disposée en aplomb de la membrure intéressée ou de la quille.


Relevé de la section transversale

(Photo Arkaeos/DRASSM, T. Seguin)


Parallèlement à ce travail, toute une série de mesures sont également prises pour restituer la planimétrie de la coque.


Prise de mesures et observations

(Photo Arkaeos/DRASSM, T. Seguin)


Dessin et observation du bois prélevé à terre

(Photo Arkaeos/DRASSM, T. Seguin)


Du point de vue de la construction, il ressort, pour le moment, que nous avons affaire à un navire construit selon les principes classiques de la construction navale antique, à savoir sur bordé premier avec un bordé assemblé par tenons et mortaises chevillés et une membrure fixée au bordé au moyen de gournables (grosses chevilles) et de clous.


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