lundi 20 juin 2011

La seconde semaine s'est achevée avec un bilan plutôt positif  grâce à une météo favorable qui nous a permis  d'effectuer 24 immersions par jour, à raison de six palanquées de quatre plongeurs pendant cinq jours.
Brezehan, mer d'huile et Giraglia ( photo T. Seguin)
Pour l'étude architecturale, le déplacement du dolium n° 7, encore posé sur le bois, à permis de mettre libérer la partie de la coque qu'il occultait. La fouille et le nettoyage de cette portion du navire ont été suivis par le marquage des éléments architecturaux. Un code couleur  a été établit pour permettre une meilleure reconnaissance des différents éléments. Ainsi, le fil de fer gainé de couleur blanche signale les joints entre les bordages, les punaises blanches indiquent les chevilles et les gournables sur les faces latérales des membrures et enfin les punaises jaunes désignent les clous en fer. Un croquis coté de la nouvelle portion de coque a été effectué en vue de compléter le relevé architectural de l'ensemble de la coque conservée.
La coque  dégagée de sa protection de sédiment et de géotextile sur la moitié de sa longueur ( photo T. Seguin) .
Marquage des détails d'architecture navale ( photo T. Seguin).
Pour l’étude du chargement, nous avons procédé au dégagement de la couche de sable dans les zones nord-ouest et nord-est de l'épave ainsi que dans la zone à l'est du site, seconde zone de concentration de dolia. Dans ces trois secteurs, nous avons procédé à la fouille et au dégagement  des dolia pour pouvoir observer l'agencement des éléments fragmentaires mêlés aux fragments d'amphores et de couvercles. De nombreuses agrafes de plomb ont été mises au jour, certaines encore en place sur les fragments de panse  et de bord, d'autres gisant dans la couche de sable ou au contact direct de la couche de sable coquillé . Les plus grands éléments ont été déplacés ( n° 2, 3, 9, 12) et les fragments portant un bord ont été systématiquement retournés sur leur face convexe pour l'observation des éventuels timbres. Le retournement et le déplacement des plus grands fragments ont nécessité l'emploi de parachutes de levage. Les espaces ainsi libérés ont été fouillés et ont révélés la même accumulation de fragments de dolia, d'amphores et de couvercles. Plusieurs fragments de couvercle présentent un trou parfaitement régulier formant un évent pour libérer les gaz produits par fermentation du vin contenu dans les dolia.
Une fois positionnés sur le plan et photographiés dans leur contexte de découverte les  vestiges significatifs sont remontés à la surface afin d’être dessinés, photographiés et étudiés. En fin de semaine dernière, plusieurs caisses de mobilier ont ainsi été remontés et prises en charge par la cellule de conservation préventive qui leur a prodigué les premiers soins. L'amphore logée dans le dolium n° 7, qui a longtemps abrité la murène du lieu, a également été remontée.

Murène habitant l'amphore Dressel 2-4  avant le déplacement et la remontée de celle-ci (photo T. Seguin)


Préparation de l'amphore et remontée de caisses de mobilier archéologique à l'aide de parachutes (photo T. Seguin).

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