Quelques observations préliminaires sur le site et sur la cargaison de l’épave sont donc d’ores et déjà possibles.
Nous avions compris rapidement que l’épave avait été chaluté selon un axe Ouest – Est, événement qui nous a été maintenant confirmé par un vieux plongeur local. Celui-ci nous a également confirmé que la cargaison d’amphores de l’épave avait souffert d’un pillage important.
Nous avions en effet remarqué l’extrême pauvreté du site en amphores et même en fragments. Les divers sondages effectués se sont révélés presque complètement stériles, à l’exception de celui localisé dans le sillon du chalutage, à proximité du doliolum n°10 et accolé au dolium fragmenté n°2. Ce dernier a restitué une amphore Dressel 2-4 presque complète et la partie supérieure d’une seconde. La vingtaine d’individus récupérés jusqu’à présent montre une claire prédominance d’amphores Dressel 2-4 de production Tarraconaise associé à des productions diverses, apparemment minoritaires.
En ce qui concerne les dolia, nous avons remarqué la présence d’au moins trois modules : des grands dolia sphériques, d’un diamètre d’environ 180 cm, et deux divers types de petits doliola, dont le n°10 qui a été récupéré (diamètre d’environ 90 cm).
Le sondage n° 5, environ à 5 m au sud de la coque en suivant l’axe de la quille, a restitué un fragment de plaque en plomb d’une épaisseur de 0.2-0.3 cm.
Nous avons également profité de la fermeture du site, en recouvrant l’épave par un tissu géotextile, pour effectuer des sondages peu profonds tout autour de la coque. C’est à cette occasion que nous avons trouvé, à quelques mètres au Nord-Est du sondage n°5, un anneau en plomb épais, que nous imaginerions bien être lié au gréement du mât du navire.
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